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ArchivesCanicule: un phénomène qui laisse de moins en moins indifférent depuis plusieurs années

Deux enfants à la piscine qui sourient.

La canicule devient de plus en plus un enjeu de santé publique.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

L'Europe connaît une canicule très tôt en cet été 2019. La canicule est un phénomène qui existe depuis longtemps. Elle semble cependant de nos jours vouloir se transformer en un grave problème mondial de santé publique.


Un phénomène naturel…

L'Europe sue à grosses gouttes cet été dès la fin du mois de juin. Les preuves de ce genre de coups de chaleur écrasants abondent depuis quelques années déjà.

Au Japon, selon le quotidien The Japan Times, plus de 57 000 personnes ont dû être hospitalisées pour hyperthermie entre le 30 avril et le 29 juillet 2018.

La Suède a dû demander l’aide internationale pour combattre des feux incontrôlables dans sa forêt boréale.

Plus près de nous, Montréal a connu en 2018 le mois de juillet le plus chaud en 97 ans avec une moyenne dépassant la température normale de 3 degrés Celsius (21,2 °C).

Si l'on suffoque cet été, cela ne veut pas dire que les canicules sont un nouveau phénomène.

En 1732, par exemple, comme le rappelle un ouvrage de l’historien Yvon Desloges, Sous les cieux de Québec, météo et climat 1534-1831, la navigation entre Québec et Montréal est interrompue.

La raison? Les feux de forêt menacent et les tisons pourraient enflammer les voiles des navires.

Nos archives n’ont évidemment pas d’images de cette situation!

Par contre, elles possèdent des témoignages de canicules plus récentes qui ont laissé leur marque ici et ailleurs.

… qui devient mortel depuis quelques années

Par exemple, la canicule qui a frappé l’Europe durant l’été 2003 s’est montrée très meurtrière. Selon le bilan définitif, 70 000 personnes seraient décédées en excès de la mortalité normale.

20 000 de ces décès sont survenus en France.

Le 14 août 2003, l’animatrice du Téléjournal Josée Thibeault présente un reportage préparé à Paris par notre correspondant Guy Gendron.

Notre journaliste constate les effets dévastateurs de l'excès de chaleur. La canicule sème la mort dans la capitale française et au-delà dans tout le pays. Les hôpitaux et les morgues affichent complet.

L’hécatombe se transforme en crise politique pour le gouvernement du premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

Son ministre de la santé est même pris à partie par le personnel soignant alors qu’il visite un hôpital.

Il faut dire que ce dernier n’a pas daigné interrompre ses vacances et qu’il n'arrive qu’au dernier jour de la canicule rencontrer les victimes.

Il n'y a pas de glace pour glacer les patients. Il n’y a rien du tout. Et vous venez 15 jours après. C’est un vrai scandale monsieur le ministre!

Une citation de Une membre du personnel soignant qui interpelle le ministre de la Santé français Jean-François Mattei.

Au Québec, l’été 2010 a vu le thermomètre exploser. Le 6 juillet 2010, l’animateur du Téléjournal Montréal Patrice Roy s’en entretient avec le journaliste Jacques Bissonnet.

La journaliste rapporte que la vague de chaleur que connaît le Québec force les gens à adopter des stratégies pour se rafraîchir.

Après trois jours de canicule, les autorités doivent intervenir pour aider les populations vulnérables. Des plans d’urgence précis doivent être mis en place.

Le 9 juillet 2010, la canicule s'éternise. On commence à prendre la mesure de ses effets catastrophiques.

C’est ce que constate l’animateur Patrice Roy du Téléjournal Montréal qui présente un reportage de la journaliste Marie-Christine Valois.

La journaliste le confirme, la canicule semble tuer.

Par exemple, rapporte Marie-Christine Valois, le 9 juillet 2010, le nombre de décès, par rapport à la moyenne normale, avait doublé dans la métropole.

Quant au nombre de décès à domicile, il aurait été multiplié plusieurs fois.

Ces statistiques incitent la direction de la santé publique de Montréal à maintenir son plan d’urgence.

Un défi sanitaire considérable

L’amplitude de la canicule de l’été 2018 n’était peut-être malheureusement qu’un avant-goût de ce qui nous attend à l’avenir.

Un rapport déposé au début 2018 par des députés de la Chambre des communes britannique glace le sang.

Il prédit que dans les années 2040, des températures de 38,5 °C seraient fréquentes au Royaume-Uni.

Le nombre de décès dans les îles britanniques provoqués par les canicules devrait tripler d’ici 2050.

Dans ce contexte, faut-il se surprendre que contrer les effets des canicules sera un des grands défis des services de santé publique du monde entier?

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