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ArchivesLa vasectomie, la contraception permanente au masculin

Dessin illustrant le processus de vasectomie avec la séparation du canal déférent.

La vasectomie a gagné en popularité comme méthode de contraception à partir des années 80.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Saviez-vous que c’est au Québec que l’on pratique le plus de vasectomies? Nos archives nous montrent le chemin parcouru depuis l’introduction de cette méthode de contraception, dans les années 70.

La stérilisation pour les hommes ne se pratique pas beaucoup au Canada, affirme la gynécologue Lise Fortier à l’émission Femme d’aujourd’hui du 2 février 1970.

Pourtant, les avantages de cette méthode de contraception permanente sont énormes, comparativement à la ligature des trompes pour les femmes.

La vasectomie est une intervention mineure qui se réalise en une dizaine de minutes sous anesthésie locale et qui n’exige pas d’hospitalisation.

La gynécologue Lise Fortier la suggère alors de plus en plus à des couples pour des motifs sociaux et médicaux, et elle compte bien convaincre ses collègues urologues de sa démarche.

Femme d'aujourd'hui, 25 avril 1975

Comme le montre ce vox pop tiré de l’émission Femme d’aujourd’hui du 25 avril 1975, les mentalités doivent aussi évoluer avant que la vasectomie entre dans les mœurs au Québec.

« C’est peut-être dangereux; c’est comme la pilule pour les femmes », croit une jeune femme interrogée par la journaliste Hélène Roy.

« Ça dépend encore de l'homme, parce que l'homme est très orgueilleux », affirme une jeune femme accompagnée de son mari. « Pour autant que la famille est complète et qu’on est d’accord », soutient de son côté celui-ci.

Une mère explique qu’elle aimerait que son fils prenne ses responsabilités et envisage la vasectomie. Après deux enfants, il pourrait ainsi éviter à sa femme de poursuivre à long terme la prise de contraceptifs oraux.

Un autre homme se positionne pour sa part contre la stérilisation masculine. Il ne juge pas être concerné par la contraception. « Ce n’est pas un danger pour nous autres », déclare-t-il.

Le Point, 7 décembre 1988

À la fin des années 80, la contraception est de moins en moins une affaire de femmes, si l'on en croit ce reportage diffusé au Point le 7 décembre 1988.

Les hommes sont de plus en plus nombreux à vouloir partager avec les femmes le fardeau de la contraception, affirme la journaliste Françoise Stanton. Pourtant, selon le gynécologue Jacques Rioux, une majorité de femmes préfèrent tout de même prendre leurs propres précautions.

Bien que radicale, la stérilisation par vasectomie devient de plus en plus répandue au Québec.

En 1975, il se pratiquait quatre fois plus de ligatures des trompes que de vasectomies.

En 1985, la stérilisation est presque aussi courante pour les hommes que pour les femmes, avec 17 981 vasectomies et 22 041 ligatures des trompes pour cette année.

Quarante ans plus tard, le nombre de vasectomies pratiquées au Québec est quatre fois supérieur aux interventions de ligatures des trompes, une opération en baisse constante.

Pratiquant 13 000 vasectomies annuellement, le Québec est le champion de la vasectomie dans le monde.

Les tabous exposés dans nos archives sont bel et bien tombés.

Encore plus de nos archives

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