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ArchivesIl y a 50 ans était créé le réseau des CLSC au Québec

Enseigne du CLSC René-Cassin dans l'ouest de l'île de Montréal

Le réseau des CLSC a été créé il y a 50 ans.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

C’est le 19 juillet 1971 qu’est créé au Québec le réseau des CLSC (Centres locaux de services communautaires). L’objectif de ce réseau est d’offrir un éventail de services de santé et sociaux à des quartiers ou des communautés défavorisés et dépourvus de ressources.

Combler des besoins criants

Les gens avaient tellement de problèmes que, finalement, il n’y avait pas moyen de déterminer même quel problème était le plus important. Dans Saint-Jacques, ils ont pensé que le problème de la santé était le plus important.

Une citation de Docteur Henri Bellemare, 1970

Le 19 juillet 1971, le ministre des Affaires sociales du Québec Claude Castonguay annonce qu’il entend prioritairement implanter 25 centres locaux de services communautaires (CLSC) sur l’ensemble du territoire de la province.

Huit de ces CLSC seront créés à Montréal, deux à Québec et 15 dans les régions du Québec.

Le point commun des emplacements choisis : les quartiers ou les communautés qu’ils serviront manquent de ressources sanitaires ou sociales.

Format 30, 13 octobre 1970

Le 13 octobre 1970, l’animateur Wilfrid Lemoine de l’émission Format 30, interroge le docteur Henri Bellemare, qui était à l’époque candidat aux élections municipales de Montréal pour le parti le Front d’action politique (FRAP).

Le médecin rappelle tout particulièrement l’état déplorable de la situation sociosanitaire des quartiers montréalais de Saint-Jacques et de la Pointe-Saint-Charles.

Une mobilisation de la population de ces quartiers a mené à la fondation de cliniques populaires multidisciplinaires qui ont partiellement inspiré la création des CLSC.

Les grandes attentes des Hullois…

Le 20 juin 1974, les gens sont réunis à Hull pour célébrer l’ouverture du CLSC de la ville de l'Outaouais.

On profite de l’occasion à Radio-Canada pour interroger les participants à la fête sur ce qu’ils espèrent d’un CLSC.

Séquence de tournage, 20 juin 1974

L’extrait cette séquence de tournage nous montre des attentes vastes et variées qui vont au-delà des questions de santé.

On questionne aussi certains Hullois sur ce qu’ils pensent de l’hostilité que démontrent les médecins par rapport aux CLSC.

Il faut rappeler qu’à l’époque, plusieurs médecins s’opposaient à l’ouverture des CLSC et refusaient même d’y pratiquer.

L’opinion des gens de Hull reflète assez fidèlement celle de la population du Québec en général : de la déception mêlée à l’espoir que les plus jeunes médecins posséderont une mentalité plus favorable à la philosophie communautaire que leurs aînés.

… et ce qu’offrent les CLSC

À l’ouverture du CLSC de Hull, sa première directrice est une femme de 25 ans qui connaîtra par la suite une carrière exceptionnelle.

Il s’agit de Pauline Marois. Elle deviendra plus tard ministre dans plusieurs gouvernements du Parti québécois puis première ministre du Québec de septembre 2012 à avril 2014.

Séquence de tournage, 20 juin 1974

Dans un autre extrait de séquence de tournage enregistré lors de la fête d’ouverture du CLSC de Hull, Pauline Marois explique les multiples aspects du mandat de l’établissement qu’elle dirige.

Pauline Marois décrit le CLSC comme un endroit de référence pour presque n’importe quoi en ce qui concerne les questions médicales et sociales. On peut autant venir consulter un médecin que poser des questions sur l’obtention d’une carte d’assurance maladie ou d'assurance sociale.

La directrice du CLSC est particulièrement fière qu’un médecin ait accepté de venir travailler dans son établissement… même si c’est seulement une journée par semaine. Elle refuse par ailleurs de voir les polycliniques créées par certains médecins comme une entreprise de court-circuitage des CLSC. Elle les voit plutôt comme une démarche complémentaire.

Du même souffle, elle réfute les arguments invoqués par certains médecins sur l’aspect supposément intrusif des CLSC dans leur travail. Les médecins, confirme Pauline Marois, ne balaieront pas non plus les planchers. Pas plus qu’ils ne s’occuperont de problèmes qui devraient être traités par des travailleurs sociaux.

Agir pour offrir des soins à domicile

En 2005, les CLSC ont 30 ans. Dans l’ouest de l’île de Montréal, la population desservie par le CLSC René-Cassin comprend 27 % de personnes âgées de 65 ans et plus. Ce CLSC a donc décidé il y a 10 ans de prendre le virage des soins à domicile pour soulager à la fois les malades et les proches aidants de ces derniers.

La journaliste Catherine Kovacs est allée voir comment se passe ce virage.

Téléjournal, 5 mars 2005

Son reportage présenté au Téléjournal le 5 mars 2005 nous montre des malades satisfaits des soins prodigués par le personnel du CLSC chez eux. Quant aux proches aidants, les soins à domicile se révèlent être un répit très apprécié pour alléger une tâche qui est à la fois très exigeante et constante.

L’initiative du CLSC René-Cassin est perçue très positivement et est devenue un point de mire des chercheurs en gérontologie comme Jean-Pierre Lavoie, de l’Université de Montréal, qui affirme d'ailleurs que les CLSC devront offrir de plus en plus des services à domicile.

Le Québec est en effet une société vieillissante et aux besoins multiples. De plus, ajoute Catherine Kovacs, la stratégie du gouvernement du Québec, alors axée sur les hôpitaux, ne répondait pas à tous les besoins.

En 2021, le Québec compte un réseau de CLSC dans tous les coins de la province.

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