Plusieurs centaines de personnes ont rendu un dernier hommage à Denise Bombardier

Une cérémonie en hommage à la chroniqueuse Denise Bombardier, décédée d'un cancer il y a 10 jours, a eu lieu vendredi soir à l'église Saint-Viateur d'Outremont, à Montréal. Des centaines de personnes se sont réunies pour un dernier adieu.

Plusieurs personnalités publiques sont présentes pour la cérémonie, dont le premier ministre du Québec, François Legault.

Le drapeau de l'hôtel du Parlement du Québec est d'ailleurs en berne vendredi soir.

Aujourd'hui, on rend hommage à une grande Québécoise, Denise Bombardier, qui a beaucoup contribué à ce que les Québécois soient encore plus fiers d'être québécois, à avoir confiance en eux-mêmes, a déclaré le chef caquiste, sur les marches menant à l'église.

Elle nous a expliqué qu'on n'a pas à être gêné de défendre le français, de s'assurer que les nouveaux immigrants s'intègrent à la nation québécoise. [...] On lui dit un énorme merci pour ce qu'elle a fait. On perd aussi une personne drôle avec qui c'était plaisant d'être. C'est un peu triste que cette femme pleine d'énergie ne soit plus là; c'est arrivé très vite. Il y a deux mois, elle était en pleine forme, a ajouté M. Legault.

C'est important de rendre hommage, de dire au revoir à quelqu'un qui a beaucoup contribué au Québec, a renchéri le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.

C'est quelqu'un qui avait le courage de ses opinions; elle assumait complètement sa participation au débat public.

Je souhaite que son héritage en soit un de débats intellectuels, où les gens peuvent être en désaccord, mais où ils expriment ce qu'ils pensent, dans le respect, a poursuivi M. St-Pierre Plamondon. C'est ça, une démocratie.

On a commencé à travailler ensemble dans l'atelier de Georges Groulx [un acteur de théâtre]; on avait 19 ans. Et elle a mal viré! a lancé la comédienne Louise Latraverse.

Ou c'est moi qui ai mal viré! a ajouté celle qui, des sanglots dans la voix, a dit être venue rendre hommage à [son] amie. [...] On a beaucoup ri, ensemble.

Parmi les autres dignitaires, on compte l'homme d'affaires Pierre Karl Péladeau, le présentateur télé Jean-Luc Mongrain, l'ex-chef libéral Jean Charest et l'ex-journaliste et ex-députée libérale Christine St-Pierre, entre autres.

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Avant la cérémonie, Rodger Brulotte, célèbre commentateur sportif, a tenu à rappeler le souvenir d'une amie.

Le décès de Denise Bombardier me fait mal, a-t-il déclaré. Pourquoi? Pendant de nombreuses années, je discutais avec elle; on a eu de beaux échanges sur la francophonie et la langue anglaise. Et c'était tellement important, la langue française, autant pour elle que pour moi.

On vient de perdre une femme qui croyait en nous, et qui croyait que c'était important qu'on parle le français.

Que doit-on retenir de Denise Bombardier, selon Rodger Brulotte? De ne pas avoir peur de s'exprimer, si je crois en mes idées. C'est la chose la plus difficile, mais tellement réelle, dit-il.

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Une cérémonie publique

Son fils, Guillaume Sylvestre, a prononcé quelques mots au début de la cérémonie.

S'en est suivi un concert, jusqu'à 18 h, moment où le corps de Mme Bombardier a quitté l'église.

Ses proches se souviendront d’elle pour sa force extraordinaire, son esprit et son grand humour, qu’elle aura eus jusqu’à la dernière heure, peut-on lire dans l’avis de décès.

De Justin Trudeau à François Legault en passant par la sénatrice et ex-journaliste Julie Miville-Dechêne, plusieurs personnalités des milieux politique, culturel et médiatique ont souligné, dans la foulée de son décès, l’éloquence et le courage de Mme Bombardier, ainsi que son habileté à provoquer le choc des idées.

Avec les informations de La Presse canadienne