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Fermeture de la promenade de la Reine-Élizabeth : le maire Sutcliffe réitère sa demande

Des gens à vélo et en patins à roulettes.

La promenade de la Reine-Élizabeth entre la rue Somerset et l'avenue Fifth est réservée périodiquement aux vélos, aux piétons et autres transports actifs, cet été. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Radio-Canada

Dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien Ottawa Citizen lundi, le maire d’Ottawa Mark Sutcliffe défend sa demande auprès de la Commission de la capitale nationale (CCN) de rouvrir la promenade de la Reine-Élizabeth en semaine et lors des grands événements afin d'en réduire les répercussions sur la circulation dans le Glebe.

Selon le maire, une telle décision doit être basée sur un juste équilibre entre les avantages et les inconvénients pour les résidents du quartier, surtout pour la fermeture de la voie à la circulation entre le pont Pretoria et l'avenue Fifth.

Pour lui, le problème est particulièrement vrai en semaine et lors des grands événements qui se tiennent au parc Lansdowne.

Le débat sur la fermeture d'un tronçon précis de la promenade de la Reine-Élizabeth ne porte pas sur la question de savoir si la Ville soutient ou non le transport actif. Il s'agit de savoir où et quand c'est le mieux de le faire.

Une citation de Extrait de la lettre ouverte du maire d'Ottawa Mark Sutcliffe

Il ne s'agit pas simplement de l'opinion personnelle et aléatoire d'un politicien; il s'agit de l'opinion hautement informée et fondée sur des données probantes du personnel qualifié de la Ville d'Ottawa, des experts qui gèrent le réseau de transport d'Ottawa, écrit-il. En raison de la géographie du Glebe et de l'emplacement de l'une des plus grandes attractions de la ville, le parc Lansdowne, la fermeture de la promenade de la Reine-Élizabeth à certaines heures crée une pression importante, parfois écrasante, sur les rues du quartier. Cette pression pose un problème logistique aux services d'urgence qui se rendent dans le quartier, ce qui augmente leurs délais d'intervention et les risques pour les personnes qu'ils servent.

Un homme en entrevue à Radio-Canada.

Mark Sutcliffe, maire d'Ottawa

Photo : Radio-Canada

Pour le maire, le problème est bien moins présent entre le pont Pretoria et la rue Somerset, où la fermeture de la promenade a un impact minimal sur les résidents.

Dans le cadre de son programme de mobilité active, la CCN empêche les automobilistes, du 1er juillet au 4 septembre, de circuler sur les deux voies de la promenade de la Reine-Élizabeth, soit sur la rive ouest du canal Rideau, de l’avenue Fifth jusqu’à la rue Somerset, entre 8 h et 20 h.

Le maire d’Ottawa avait déjà fait part de son opinion la semaine passée, tout en rappelant son soutien au transport actif, étant lui-même un cycliste et un coureur aguerri. L’élu avait expliqué qu’il n’avait pas l’intention de négocier avec la CCN car c’est elle qui décide.

L’élu avait toutefois salué la décision de la société d’État fédérale de rouvrir l’artère à la circulation, la fin de semaine dernière, pour compenser la fermeture d’une partie de l’autoroute 417.

Nous avons demandé à la CCN si c’est possible de rouvrir la promenade, et elle a dit oui, avait résumé M. Sutcliffe.

La CCN fière de son programme

Par courriel, la semaine dernière, Radio-Canada avait questionné la Commission de la capitale nationale afin de savoir si elle était ouverte, ou non, à la demande du maire Mark Sutcliffe.

À cela, la CCN avait répondu être fière d'offrir des expériences de mobilité active sécuritaires, accessibles et uniques dans l'ensemble de la capitale en plus de répéter que son programme de mobilité active aide à désengorger le réseau de sentiers de la capitale en plein cœur de la période estivale.

Les résultats de l'enquête sur l'utilisation active que nous lancerons sous peu nous aideront à orienter les futures versions de nos initiatives en matière de mobilité active, avait admis un porte-parole, précisant au passage qu’aucune décision n’a encore été prise pour la saison 2024. Récemment, la possibilité d'étendre la fermeture de la promenade jusqu'au lac Dow a été évoquée.

Dans un nouveau courriel envoyé mardi à Radio-Canada, la CCN a d'ailleurs réaffirmé que son programme demeure très populaire, avec plus de 50 000 visites depuis le mois de mai.

Mieux gérer les conséquences du trafic

La vice-présidente de l’Association communautaire du Glebe, June Creelman, a dit être favorable au plan de la CCN.

Cependant, on veut que les impacts du trafic soient mieux gérés et qu’il y ait des détours bien indiqués.

On a eu une rencontre avec la CCN [il y a deux semaines] et on leur a demandé de faire davantage de signalisation pour mieux les diriger.

Selon Mme Creelman, les conséquences du trafic se font sentir sur l’humeur de certains résidents. C’est difficile de simplement traverser la rue. On voit que les gens sont frustrés. Parfois, il y a même des comportements pas désirables, a-t-elle ajouté.

L'OSEG fait part de son inquiétude

Interrogé sur la fermeture de la promenade de la Reine-Élizabeth, l'Ottawa Sports and Entertainment Group (OSEG) a mentionné, dans une réponse par courriel à Radio-Canada, avoir déjà fait part à la CCN de son inquiétude quant à l'effet négatif de la situation.

L'OSEG a souligné que, depuis la revitalisation du quartier Lansdowne, plus de 20 millions de visiteurs avaient pris part à des événements sportifs et culturels majeurs, ce qui aurait généré plus de 350 millions de dollars de retombées économiques pour la Ville d'Ottawa.

Au cours de cette période, nous avons atteint notre part modale pour le transport actif vers le site. Le fait qu'un site comme la Place TD n'ait accès qu'à une seule artère principale comme point d'entrée pour quatre millions d'invités par an, non seulement dissuadera les visiteurs, mais aura un impact négatif sur le reste du réseau de transport du quartier, a commenté l'OSEG. Comme prévu, la fermeture de la promenade de la Reine-Élizabeth a un effet d'entraînement indésirable pour les résidents du quartier, les petites entreprises et les personnes qui tentent de se rendre dans le Glebe ou de le traverser.

Avec les informations de Frédéric Pepin et d’Emmanuelle Poisson

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