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Au-delà du réel, la soif d’extravagance de Tristan Réhel

Un homme dans la mi-vingtaine sourit en touchant et regardant une robe colorée, en texture et en volume. Il porte un t-shirt noir, dénudé en partie sur l'épaule droite, et au cou, un collier aux billes multicolores. Sur le mur à l'arrière, on devine un tissu qui évoque un ciel bleu clair avec des nuages, et accrochée, une robe à froufrous noirs.

Le designer de mode Tristan Réhel signe des créations qui se distinguent par une extravagance assumée.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Benoit

Entrer dans l’univers de Tristan Réhel, c’est plonger dans un rêve intense, parfois sombre, où les créations éclatées et colorées triomphent toujours. À 27 ans, le designer de mode a la conviction d’avoir trouvé son identité visuelle. Le créateur a ouvert les portes de son atelier à l’équipe de Tout inclus.

J’aime que les gens qui portent mes créations se sentent comme le centre de l’attention, admet Tristan Réhel, en toute simplicité. Ces propos ne font pas écho à un élan de narcissisme, mais plutôt à une quête de vérité qui s’exprime dans tout son travail. Chacune de ses pièces s’inspire de son vécu. Ses robes, cousues au fil de ses émotions, permettent à ceux et celles qui les portent d’enfin oser l’extravagance. 

L’artiste émergent se fait d’ailleurs une fierté de n’accoler aucun genre aux vêtements qu’il conçoit, rendant ainsi accessible à tous et toutes le fruit de son imagination sans limite. Ce que je crée, c'est pas pour femme, pas pour homme. Je veux vraiment que tout le monde le porte, précise-t-il.

Coqueluche des artistes

Diplômé de l’École supérieure de mode de l’Université du Québec à Montréal en 2020, il se fait remarquer rapidement par le milieu artistique. Dans son studio, où Tristan Réhel a installé ce qu’il décrit comme son chaos créatif, les robes en dormance témoignent tour à tour de leur moment de gloire.

Des robes de Tristan Réhel sur un support.

Plusieurs des créations de Tristan Réhel dans son atelier à Montréal.

Photo : Radio-Canada / Raphaël Tremblay

Suspendue au mur, on reconnaît la vaporeuse confection en tulle orangé qui a donné le ton à la pochette de Ludmilla, l’album de l’autrice-compositrice-interprète Ingrid St-Pierre. Sur un support à vêtements repose une création en froufrous dont les bandes de tissu jaunes, vertes, orange et roses attirent immédiatement le regard.

Cette robe a fait tourner bien des têtes sur le plateau de l’émission En direct de l’univers en mars 2021. La chanteuse Annie Villeneuve avait fait preuve d’audace en la portant pour rendre hommage à la drag queen Rita Baga.

Autant de créations texturées qui évoquent le côté théâtral cher à ce créateur de mode qui, de son propre aveu, a souvent hésité entre devenir designer de mode et faire du théâtre.

Tristan Réhel choisira finalement la première option, non sans emporter sa passion du théâtre à l’atelier de couture.

Un homme utilise une machine à coudre en regardant vers le haut.

Le créateur de mode Tristan Réhel rêve d’exporter son extravagance en dehors des frontières canadiennes.

Photo : Radio-Canada / Raphaël Tremblay

J’ai toujours créé juste parce que j’avais envie de créer. Être là où je suis maintenant, c’est vraiment une chance!

Une citation de Tristan Réhel, designer de mode

Son succès, il l’attribue d’abord à son authenticité, mais aussi au goût grandissant de la société pour l'extravagance. Sa proposition artistique est arrivée pile au bon moment.

Œuvre d'art ou vêtement?

Difficile de circonscrire le travail du designer montréalais. Ses créations expriment une fluidité qui remet en question la conception traditionnelle du vêtement.

C’est quelque chose qui m’a toujours passionné, de mélanger l’art et la mode. C’est quelque chose qui se dit facilement, mais j’ai l’impression que le faire, ça peut être plus complexe, philosophe Tristan Réhel.

Un homme est en train d'ajuster une robe que porte une femme.

Tristan Réhel fait quelques ajustements à l’une de ses créations avant une séance photo.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Benoit

Sa démarche trouve son équilibre dans une recherche d’espace pour l’extravagance dans la mode et pour le vêtement dans l’art. Dans sa tête, cette réconciliation entre les vêtements portés en modèles uniques et ceux à l’affiche en galerie d’art est plausible.

Pour l’avenir, Tristan Réhel rêve d’un pied-à-terre, d’une boutique où il pourrait mettre en vitrine ses créations en prêt-à-porter.

J’ai envie de voir des gens porter mes créations dans la rue, dans des événements… d’avoir mon nom ici et là, confie le designer.

Et ce nom, Réhel, pourrait bien inscrire sa marque en dehors du pays. Le jeune créateur aspire à faire connaître son art en dehors des frontières. La planète extravagante n’a qu’à bien se tenir!

Avec les informations de Marie-Eve Dumulong

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