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La radio de Radio-Canada fête ses 90 ans au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Trois hommes derrière un micro.

Au fil du temps, de grands noms ont visité les studios de CBJ, dont le comédien français Fernandel que l'on aperçoit au centre de cette photo,

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Les voix d’ici et d’ailleurs voyagent sur les ondes radio de CBJ depuis maintenant 90 ans. La station régionale célèbre cet anniversaire marquant cette semaine. Elle fut la première station officielle à voir le jour au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

CBJ est à l’époque l'un des premiers postes francophones du réseau public à être exploité au pays. Sa naissance survient à la demande de la Commission canadienne de la radiodiffusion.

[La création de CBJ] marque vraiment une ouverture, un désenclavement de la région, en plus d'avoir bien sûr une circulation de l'information dans un contexte où la région s'industrialise.

Une citation de François-Olivier Dorais, professeur agrégé d’histoire à l’Université du Québec à Chicoutimi

Les premiers jalons

En 1933, Vilmond Fortin est le grand manitou de CRCS qui devient CBJ en 1939, avec son acquisition par la nouvelle Société Radio-Canada. L'audace du Chicoutimien et son amour de la culture et du Saguenay-Lac-Saint-Jean permettent à la station de produire du contenu local.

Vilmond Fortin et un autre homme chante derrière un micro en studio.

Vilmond Fortin (à gauche) est l'un des pionniers de CBJ.

Photo : Radio-Canada

90 ans de radio au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Consulter le dossier complet

Un micro.

Pendant plus de 30 ans, M. Fortin anime, chante et diffuse sur les ondes des récitals, des concerts, des radio-romans et les nouvelles du Progrès du Saguenay. Il dirige la station et tire des revenus publicitaires.

Les gens étaient attachés à leur radio régionale puisqu’ils retrouvaient l’aspect culturel et la vie sociale de leur communauté et tout le développement relié à ça, raconte le fils de Vilmond Fortin, Jean.

Ça a été vu comme un puissant outil de communication qui permettait de développer une région.

Une citation de Jean Fortin, fils du cofondateur Vilmond Fortin

Au fil du temps, de grands noms visitent les studios, dont Fernandel, Jacques Brel et Gilles Vigneault.

Trois hommes se serrent la main et discutent.

Le réalisateur Albert Larouche, le chanteur Jacques Brel et l'annonceur Jacques Houde échangent quelques mots en 1965.

Photo : Radio-Canada

De nombreux concerts sont également enregistrés, notamment au Conservatoire de musique de Saguenay. Ainsi, plusieurs musiciens peuvent enseigner et rayonner en région.

C’est pour ça aussi que des enregistrements se faisaient, que le conservatoire a pu s’épanouir, que l’orchestre a pu commencer et là, ça a fait que des élèves comme moi, qui étaient partis, sont revenus, mentionne Louise Bouchard, la directrice du Conservatoire de musique de Saguenay.

Le journalisme prend sa place

En 1971, CBJ ouvre sa propre salle des nouvelles avec trois journalistes.

Au début des années 70, la radio de Radio-Canada n’avait pas de salle de nouvelles, rappelle l’ex-directeur de la station, Michel Gagné. Il y avait une agence de nouvelles qui fournissait les nouvelles à Radio-Canada. Lors des événements de Saint-Jean-Vianney, tout a changé parce que comme l’agence de monsieur Lamontagne était venue déposer les nouvelles le matin, il n’y avait pas de nouvelles sur le glissement de terrain. Alors Radio-Canada a pris conscience de l’importance d’avoir une salle régionale et c’est là que la salle a été créée.

Des journalistes discutent dans une salle des nouvelles.

Gilbert Savard, Renald Boily, Jean-Marie Tremblay et Jacques Gauthier au travail dans la salle des nouvelles de CBJ en 1978.

Photo : Radio-Canada

L’ex-chef de l’information Gilbert Savard précise que ce changement important a provoqué des répercussions dans l’écosystème médiatique de l’époque.

Ça a obligé les autres stations qui voulaient jouer le jeu, garder leur auditoire, à créer des salles de nouvelles qui étaient moins nombreuses, mais quand même, qui avaient un service de nouvelles. Ça, ça a été un gros plus pour la région, indique-t-il.

Deux hommes discutent autour d'un micro.

Robert Quenneville et François Groulx discutent dans un studio de CBJ en 1978.

Photo : Radio-Canada

De multiples bouleversements technologiques

L'arrivée de la bande FM en 1998 et d'Internet dans les années 1990 marquent l'histoire de CBJ, qui s’adapte au gré des nouvelles technologies. Le web bouleverse particulièrement les façons de faire.

Au début, c’était très, très, très, très pénible, raconte l’ex-technicien Berchmans Vaillancourt. C’était agréable en même temps de voir qu’on était un petit peu des pionniers là-dedans. On commençait, on apprenait, on créait quelque chose de nouveau.

Michel Gagné se rappelle que le web est rapidement devenu un outil de recherche indispensable.

Ça a facilité notre travail, explique-t-il. Mais aussi, ça a changé beaucoup la pratique des journalistes sur le terrain parce que la préoccupation, c’était de recueillir le son, de l’acheminer à la station et d’écrire ses nouvelles. Après ça, c’est devenu prendre des photos, avoir des clips pour pouvoir être capable d’alimenter cette bête-là.

Le logo de Radio-Canada sur le bâtiment.

La station de Radio-Canada au Saguenay-Lac-Saint-Jean est située dans l'arrondissement de Chicoutimi.

Photo : Radio-Canada

Un médium qui traverse le temps

Depuis ses débuts, CBJ offre un lieu d'échanges aux acteurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean et un lieu de réflexion à une société qui se transforme. Si la technologie a souvent remis en question la pertinence de la radio, plusieurs croient qu'elle est là pour rester.

C'est un média que tu peux transporter. Ce n'est pas un média qui est lourd comme la télévision, par exemple. C'est un média qui est intime, croit fermement Berchmans Vaillancourt.

Ceux qui n’ont pas l’habitude d’écouter CBJ devraient s’y mettre!

Une citation de Christian Grégoire, directeur, station de Radio-Canada au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Je pense qu’ils tomberaient en amour avec ce merveilleux médium parce que les gens, une fois qu’ils entrent en proximité avec les artisans de la radio, que ce soit à Radio-Canada ou dans d’autres stations radio, c’est un médium extraordinaire. C’est la voix. Ça suscite l’imagination. C’est très accessible, ajoute Christian Grégoire.

C'est grâce à l’apport de CBJ et celui de l'ensemble des médias du Saguenay-Lac-Saint-Jean que la région s'est forgée une identité.

D'après le reportage de Mélissa Paradis

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