L’ex-journaliste Denis Ferland est décédé
Denis Ferland était très apprécié de ses collègues journalistes.
Photo : Famille de Denis Ferland
L'ancien journaliste et chroniqueur Denis Ferland, qui s’est démarqué par sa couverture de la politique fédérale, est décédé lundi à l’âge de 66 ans. Il était atteint d'un cancer depuis quelques années.
Rassembleur, brillant, à l’esprit aiguisé, un grand gentleman apprécié de tous
, a souligné la directrice générale de l'information de Radio-Canada, Luce Julien. Cette nouvelle attriste profondément tous ses collègues.
Le parcours de Denis Ferland dans le monde des médias lui a fait fréquenter plusieurs salles de nouvelles au fil des ans.
C’est à la radio de CKAC qu’il fait ses premières armes comme journaliste en 1978. Quelque 10 ans plus tard, il fait le saut dans le monde de l’information télévisée et se joint à l’équipe de TVA à Montréal. Il y occupe successivement les rôles d’affectateur puis de rédacteur en chef de l’information.
En 1994, Denis se joint au bureau parlementaire de Radio-Canada à Ottawa. Il devient responsable de l’affectation des journalistes de la colline du Parlement et participe à ce titre à la planification d’une demi-douzaine de campagnes électorales fédérales.
Denis Ferland avait pris sa retraite à la fin 2015, avant de signer tout de même quelques chroniques pour Le Devoir l'année d'après.
Photo : Famille de Denis Ferland
Denis était un homme bon et droit, vaillant et courageux, d’une gentillesse rare, précieuse dans une équipe
, souligne le chef d’antenne Patrice Roy, qui a côtoyé Denis Ferland à Ottawa pendant plusieurs années. Il était également très généreux envers les nombreux journalistes avec qui il a travaillé sur la Colline à Ottawa.
Véritable encyclopédie de la politique canadienne, ceux qui ont côtoyé Denis Ferland se souviennent de son incroyable mémoire.
Yves Malo a travaillé à ses côtés à CKAC et à Radio-Canada. Quand les gens nous demandaient ce que l’on faisait avant Google, on disait qu’on consultait Denis!
se souvient-il.
Cette mémoire, sa précision et la justesse de son propos font de Denis Ferland le candidat idéal pour occuper le poste de correspondant parlementaire à RDI en 2010. Il joue ce rôle jusqu'à sa retraite, qu'il prend peu après l’élection fédérale de 2015.
Il suspend cette retraite pendant quelques mois, l'année suivante, pour contribuer au quotidien Le Devoir à titre de chroniqueur politique.
