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Bientôt possible de dormir avec des loups en Ontario

Des loups devant des chalets.

La chambre à coucher est vitrée afin d'offrir une vue à 180 degrés de l'aire où se trouvent les loups.

Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot

En début de semaine, le Centre de villégiature Cedar Meadows a accueilli une douzaine de loups après avoir terminé la construction de cinq chalets vitrés. Timmins deviendra la première ville dans la province et la deuxième au Canada à offrir l'expérience de dormir près de ces animaux.

D’ici la fin du mois de janvier, les premiers visiteurs pourront vivre l’expérience de dormir dans le même environnement que les loups, un peu comme au Parc Oméga, au Québec

C’est vraiment quelque chose de nouveau et d'extraordinaire qu’il n’y a nulle part en Ontario, lance Rock Whissell, conseiller municipal de Timmins.

Ne reste plus qu'à faire quelques retouches dans les chalets, à installer les meubles dans la chambre et à développer une routine pour nourrir les loups.

Il faut que je les conditionne, en les nourrissant [entre 17 heures et 18 heures], pour être certain que les gens les voient, indique le propriétaire de Cedar Meadows, Richard Lafleur.

Richard Lafleur près des cages à loups.

Richard Lafleur attend que la dernière louve sorte de sa cage pour découvrir son nouvel environnement à Timmins.

Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot

Le fureteur nord-ontarien

Consulter le dossier complet

Le fureteur nord-ontarien Jimmy Chabot.

L'homme d'affaires a voulu s'assurer à la fois du confort des touristes et de celui des créatures à quatre pattes.

Il a clôturé 10 acres (environ 4 hectares) de terrain pour que les loups s’amusent en forêt, dans les étangs, ou encore dans les huttes.

Un loup marche dans la neige.

Un loup à proximité des chalets.

Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot

M. Lafleur s’est assuré de ne pas offrir exactement le même genre d’expérience qu'au Parc Oméga, en Outaouais.

Pour la construction des chalets, il s'est inspiré d'habitations pour observer les aurores boréales en Islande.

Au parc Oméga, il y a une vitrine qui fait face à l’enclos. Les loups vont en avant, mais tu n’es pas entouré de loups, a-t-il constaté.

J’ai fait la chambre à coucher dans l’enclos… et tout en vitre, le toit et les murs, pour être différent des autres. [...] Les loups peuvent quasiment faire le tour.

Richard Lafleur accorde une entrevue.

Richard Lafleur a fondé le Centre de villégiature en 1997.

Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot

Le verre, qui permet de faire fondre la neige du toit et de chauffer la chambre, a été l’un des principaux défis de construction, engendrant des retards de livraison et coûts astronomiques, selon M. Lafleur.

La vitre nous a coûté une fortune. J’aurais pu bâtir trois chalets normaux sans vitre avec ce que j’ai fait là, jure-t-il. Mais ce n’est pas ça qui est le produit [unique]. J’aurais fait comme les autres.

D'autres animaux envisagés

Richard Lafleur travaille depuis une dizaine d'années à mettre au monde ce projet à son complexe hôtelier, reconnu pour sa tournée quotidienne de ses animaux sauvages.

Il s’en est fallu de peu pour que ses clients dorment à la belle étoile en côtoyant des wapitis, des bisons et des chevreuils, que M. Lafleur élève depuis longtemps, plutôt que des loups.

Une famille nourrit un petit wapiti.

Petits et grands émerveillés en nourrissant les animaux en voiturette à Cedar Meadows. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot

Selon mon expérience, quand un wapiti se voit dans la vitre, il va attaquer, puis là [j'aurais dû] mettre de gros barreaux en avant des vitres, indique-t-il, ajoutant que cela aurait ressemblé à une prison.

Il a aussi réalisé que seulement 2 ou 3 wapitis peuvent vivre dans une superficie de 4 hectares, comparativement à une trentaine de loups.

Des retombées pour la région

Le politicien municipal Rock Whissell crie presque au génie en saluant le côté visionnaire de Richard Lafleur pour créer cette atmosphère et cette nouvelle activité dans notre village.

L'engouement pour le projet a été si grand pour Cedar Meadows que 6000 personnes ont donné leur nom pour être parmi les premières à réserver une date pour dormir avec les loups.

Pour Rock Whissell, cet ajout aura un impact positif en attirant des gens de l’extérieur dans la région, comme peut l’être l’Habitat canadien de l’ours polaire, à Cochrane.

Un loup noir sort la langue en circulant devant les chalets.

Richard Lafleur a fait venir ses loups de l'Est ontarien, d'un organisme reconnu notamment pour l'élevage d'animaux pour les plateaux de tournage.

Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot

C’est une attraction [qui peut faire venir du monde de partout en Ontario] et tous les coins du pays, souligne le politicien franco-ontarien.

Timmins a longtemps été reconnu pour le musée, aujourd'hui fermé, mettant en vedette sa vedette locale, Shania Twain.

Les pistes de motoneige et les tournois sportifs sont maintenant les principaux moteurs touristiques de cette ville minière.

On cherche toujours de la variation dans le tourisme, dans n’importe quelle situation dans la ville. [Cette expérience] ajoute de la variété, renchérit Rock Whissell en guise de conclusion.

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