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Dans l’œil d’Ivanoh : la silhouette en photographie sportive

Ivanoh Demers, photojournaliste depuis plus de 20 ans, aborde cette semaine un procédé populaire dans la couverture d'événements sportifs : la silhouette.

Silhouette de Rory McIlroy, qui vient de frapper sa balle.

Le golfeur Rory McIlroy lors de la ronde finale de la classique Hero Dubai Desert, aux Émirats arabes unis, le 21 janvier 2024.

Photo : Getty Images / Warren Little

La technique du contre-jour est bien connue des photographes, en particulier de ceux qui couvrent le sport. Après avoir identifié un arrière-plan lumineux et adéquat, ils assombrissent leur sujet à l’extrême, ce qui crée un effet de silhouette.

Dans la photo un peu plus haut, le golfeur Rory McIlroy se détache parfaitement du ciel nuageux de Dubaï en arrière-plan. Ce dernier a été méticuleusement choisi. Un photographe professionnel repère généralement d’avance les éléments les plus spectaculaires du lieu de son affectation. Dans le cas présent, un terrain de golf.

Le photographe Warren Little a attendu que le golfeur complète son élan. Avec un appareil photo sans miroir, la captation se fait silencieusement, ce qui évite d’importuner le golfeur. L'effet désiré est obtenu. Sa silhouette se distingue des nombreux gratte-ciels.

La position du photographe est réfléchie. La perspective, au niveau du sol, lui permet de bien détacher le sujet. C’est la clé de la réussite d'un contre-jour.

À l’opposé de ce qui se fait d’habitude, c’est l’absence de lumière qui permet d’isoler, de préciser le sujet.

On distingue les courbes du dos d'un cheval dans l'obscurité.

Un cheval éclairé de l’arrière, à l'hippodrome de Warwick, en Angleterre, le 22 janvier 2024.

Photo : Getty Images / Alan Crowhurst

La noirceur prend presque tout l’espace dans cette photo. On reconnaît le dos d’un cheval de course et sa crinière.

Au lieu de définir son sujet devant un fond lumineux, le photographe Alan Crowhurst réussit ce tour de force sur un fond noir. Le truc? Découper le sujet avec de la lumière.

Assombrir une photo puis faire apparaître la lumière. Tout un défi.

De façon très subtile, le photographe a savamment éclairé le cheval par-derrière pour le découper.

Un conseil : lorsque plus de la moitié de l’image est noire, il est souvent préférable d’en resserrer le cadre. C’est beau, le noir intense, mais pas trop.

La silhouette du joueur de tennis, qui vient de lancer la balle en l'air avant de la frapper avec sa raquette.

Le service de Daniil Medvedev lors d’un match contre Nuno Borges aux Internationaux d’Australie, à Melbourne, le 22 janvier 2024.

Photo : Getty Images / Cameron Spencer

Un défi fréquent en photographie sportive, c’est d’assurer une diversité dans ses images.

Au tennis, après avoir réalisé les clichés habituels aux abords du court, on se promène dans le stade pour trouver de nouveaux points de vue.

Le joueur Daniil Medvedev est vu ici à contre-jour, mais la balle de tennis est dans la lumière.

En sous-exposant la scène, le photographe Cameron Spencer a créé un effet de silhouette. Oui, la balle de tennis et le terrain sont plus sombres qu’en temps normal, mais le compromis est acceptable et permet d’obtenir une image réussie.

Il y a trois méthodes pour assombrir une image : augmenter la vitesse d’obturation, réduire le diamètre de l'ouverture de l'objectif ou diminuer la sensibilité ISO (la quantité de lumière que l’appareil photo capture). Dans ce cas-ci, je soupçonne que le photographe a choisi une vitesse d’obturation élevée : au tennis, la petite balle se déplace vite, très vite.

Mon clin d'œil de la semaine

Patrick Roy affiche un léger sourire et serre le poing droit.

Patrick Roy s'est présenté au Centre Bell, à Montréal, à titre de nouvel entraîneur-chef des Islanders de New York.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

C’était le retour de Patrick Roy jeudi soir au Centre Bell. Avant le match, le nouvel entraîneur des Islanders de New York s’est présenté devant les médias et j’y étais.

Lors du point de presse, j’ai opté pour des plans très serrés, en me concentrant sur ses expressions faciales. J'ai réalisé 938 images. Je voulais illustrer son désir de vaincre, sa confiance, son expérience.

Puis, surprise, j’ai remarqué en visionnant mes photos que l’expression la plus parlante était celle qu’il affichait à son arrivée, lorsqu'il marchait vers nous. Son petit sourire en coin et son poing fermé – toute sa communication non verbale – ont fait pour moi de ce moment le plus représentatif de son retour.

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