•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

ArchivesApprivoiser l’hiver en raquettes à neige

Des raquettes sont plantées dans la neige sous l'inscription « 13 T V ».

L'identificatif hivernal de la station de télévision CKTM de Trois-Rivières.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Elle n’est pas si lointaine, l’époque où les amateurs de plein air chaussaient des raquettes en bois et en babiche pour se promener en forêt l’hiver. La pratique de la raquette et la fabrication de ces larges semelles à neige ont beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Partons en excursion dans diverses régions du Québec des années 1970 jusqu’au début des années 2000.

Mode de déplacement des Autochtones et des colons européens en Amérique du Nord, la raquette est aujourd’hui considérée comme une activité physique aux nombreux bienfaits.

En 1975, la journaliste Raymonde Provencher part à la rencontre d’amateurs de sports d’hiver en Outaouais pour l’émission Femme d’aujourd’hui du 28 janvier.

Extrait d’un reportage sur les amateurs de sports d'hiver en Outaouais. La journaliste Raymonde Provencher rencontre des raquetteurs.

Dans cet extrait, un couple de jeunes parents qui tire un bébé en traîneau vante les avantages de la raquette. Économique, accessible, facile à pratiquer, cette activité physique donne une grande liberté de déplacement pour découvrir la nature.

Peut-on dire que la raquette est un sport de paresseux? Le père de famille réfute cette affirmation : On ne peut pas dire que c’est un sport de paresseux. Si l’on remonte dans l’histoire, on se rend compte que la raquette a été employée pour la chasse, même pour faire la guerre et même pour certaines expéditions.

Un autre amateur de plein air interrogé par la journaliste explique que même si la raquette demande moins de technique que le ski de fond, sa pratique peut s’avérer plus difficile dans certaines situations, en montagne par exemple.

Expédition en nature en 1979

En 1979, le journaliste et chroniqueur Jean-Paul Arseneault et son collaborateur Réal Lamothe partent en raquettes dans la région de Saint-Félicien.

Jean-Paul Arseneault et Réal Lamothe en expédition de raquette dans la région de Saint-Félicien, au Québec, commentent leur périple.

Devant un feu de camp ou en déambulant dans des sentiers enneigés, les deux raquetteurs donnent quelques informations sur les modèles de raquettes tressées en babiche, de la patte d’ours à la montagnaise.

Dans ce document d'archives, le terme Indien, employé à l’époque, renvoie aux termes membre d’une Première Nation ou Autochtone généralement employés de nos jours.

Au cours de leur périple, les deux amateurs de plein air insistent sur la proximité avec la nature que permet ce sport. Selon Réal Lamothe, il n’y a pas de façon plus efficace pour se déplacer en forêt : on peut se faufiler partout. On peut même y observer des animaux sauvages.

Il n’y a absolument rien qui nous presse en forêt. Vous pouvez admirer […] les décors absolument fantastiques qui s’offrent à vous.

Une citation de Réal Lamothe

La fabrication de raquettes en 1987

À l’émission Au jour le jour du 17 décembre 1987, l’animatrice Dominique Lajeunesse reçoit Marie-Ange Pelletier, copropriétaire de la firme Madame Abel Pelletier et fils. Cette entreprise familiale, située dans la région de L’Islet, fabrique des raquettes de façon artisanale.

L’animatrice Dominique Lajeunesse s’entretient avec Marie-Ange Pelletier, copropriétaire de la firme Madame Abel Pelletier et fils, une entreprise de fabrication de raquettes.

Pour concevoir une paire de raquettes, l’artisane explique qu’elle utilise du bois de frêne. Malléable, il ne se déforme pas à l’usage. C’est la vapeur qui aide à assouplir le bois et à réaliser le cadre. Une paire de raquettes à neige récréative peut durer toute une vie, dit la spécialiste.

Vient ensuite le tressage de la babiche, un cuir cru. Marie-Ange Pelletier précise qu’elle privilégie la peau de vache charolaise, de meilleure qualité. Elle achète à l’abattoir des peaux congelées et taillées, qu'elle conserve ainsi jusqu’au moment du laçage.

À la fin de la discussion, Marie-Ange Pelletier affirme aussi qu'elle utilise une fibre synthétique : du fil de nylon. C’est très léger, la neige ne colle pas. Pour quelqu’un qui travaille, c’est parfait!

Le renouveau de la raquette dans les années 2000

Au début des années 2000, alors qu’on la croyait disparue de nos paysages d’hiver, la raquette gagne en popularité. Les nouveaux modèles sur le marché possèdent plusieurs avantages qui pourraient expliquer le regain d'intérêt pour cette activité.

Le journaliste Gilles Payette rencontre Alain Garceau, de l’entreprise La Cordée, au sujet des nouveaux modèles de raquettes à neige sur le marché.

Dans ce reportage présenté au bulletin de nouvelles Montréal ce soir du 25 janvier 2001, le journaliste Gilles Payette part en promenade avec Alain Garceau, de l’entreprise La Cordée.

Ce spécialiste du plein air explique que les nouvelles raquettes sont plus performantes en raison, notamment, des fixations et des crampons qui permettent une meilleure adhérence au sol.

Dans la version d’entrée de gamme, les crampons sont en plastique, alors que la version haut de gamme possède des crampons en aluminium, plus mordants. Placés à l’avant et sous le talon, les crampons en aluminium aident à marcher à flanc de montagne.

Autre avantage : la simplicité. Plus besoin de mocassins ou de bottes adaptées pour chausser ces raquettes : des bottes d’hiver ou de randonnée suffisent. Et ces raquettes ne requièrent aucun entretien, contrairement aux raquettes en babiche, dont le laçage en cuir doit être verni.

Faut-il pour autant se débarrasser de ses anciennes raquettes? s'interroge le journaliste.

Non, affirme le spécialiste : les raquettes en bois et en babiche sont toujours bonnes, mais il y a mieux maintenant.

Encore plus de nos archives

La section Commentaires est fermée

Compte tenu de la nature délicate ou juridique de cet article, nous nous réservons le droit de fermer la section Commentaires. Nous vous invitons à consulter nos conditions d’utilisation. (Nouvelle fenêtre)

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.