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Pêches et Océans autorise une pêche à l’appât du maquereau dès ce printemps

Des maquereaux.

Le moratoire sur la pêche commerciale est toutefois maintenu cette année.

Photo : Gurcan Ozturk/AFP/Getty Images

Radio-Canada

Après deux années de moratoire, Pêches et Océans annonce la réouverture partielle de la pêche au maquereau, soit une pêche à l’appât, dès ce printemps. Toutefois, la pêche commerciale de ce poisson reste toujours interdite cette année.

La ministre Diane LeBouthillier a annoncé en conférence de presse jeudi qu’un quota de 470 tonnes sera réparti en deux parts égales, pour fournir un accès équitable au maquereau pendant la migration du stock dans les eaux de l’Atlantique et du Québec.

Selon elle, les stocks sont en meilleure santé pour permettre cette ouverture partielle destinée à l’appât, surtout utilisé dans la pêche au homard et au crabe, sans compromettre la ressource.

Diane Lebouthillier.

La ministre fédérale des Pêches et des Océans, Diane Lebouthillier

Photo : Radio-Canada / Patrick Butler

Ce que je peux vous dire, c'est que le stock de maquereau va mieux avec les mesures qui ont été prises au cours des deux dernières années, dit la ministre.

Les maquereaux capturés en vertu d’un permis de pêche à l’appât sont destinés à un usage personnel seulement et ne peuvent donc pas être vendus ou échangés.

La pêche commerciale au maquereau est interdite depuis 2022, à la suite d’un fort déclin de la ressource.

Une victoire pour les pêcheurs, mais la lutte n’est pas terminée

Le directeur général de l’Union des pêcheurs des Maritimes, Martin Mallet, accueille cette nouvelle avec un enthousiasme prudent. 

On demandait non seulement le retour de la pêche pour appât pour un minimum, [...] mais aussi on demandait pour une pêche commerciale de 2000 tonnes cette année. Donc pour nous c'est un début, et on va prendre ça comme un tremplin pour essayer de rouvrir la pêche pour appât et pour commerciale l’année prochaine en 2025.

C'est vraiment une quantité minime, mais on voit ça comme un début, une réouverture progressive.

Une citation de Martin Mallet, directeur général de l'Union des pêcheurs des Maritimes

Depuis le moratoire, les pêcheurs devaient s’approvisionner ailleurs pour obtenir des maquereaux comme appât. Martin Mallet explique que ce coût à la livre était d’environ 1,50 $ à 2 $. C’est énorme. La réouverture partielle de la pêche aura donc un impact financier important.

Ça va nous permettre de réduire significativement les coûts d'opération de nos membres, on regarde plusieurs milliers de dollars dans certains cas, donc ça va aider beaucoup de pêcheurs.

Un plan de pêche encore à déterminer

Les dates d’ouverture de cette pêche à l’appât n’ont pas encore été déterminées. Le MPO doit consulter le Comité consultatif du maquereau de l’Atlantique (CCMA) le 30 avril pour en discuter et déterminer le plan stratégique de la mise en œuvre de cette pêche.

Martin Mallet devant une baie.

Martin Mallet, directeur général de l'Union des pêcheurs des Maritimes

Photo : Radio-Canada / Frederic Michael Cammarano

500 tonnes métriques, c'est pas beaucoup de poissons, là! Donc du côté de comment cette pêche va se dérouler au niveau des mesures qui seront en place pour le plan de pêche, on a encore beaucoup de questions, lance Martin Mallet.

Dans une déclaration, le MPO indique toutefois que les 470 tonnes seront divisées en deux parties de 235 tonnes. La deuxième partie de ce quota étant libérée plus tard dans l’année, lorsque le poisson arrivera au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador.

Plus de données sur l’espèce

La ministre Lebouthillier affirme que la réouverture de la pêche à l’appât du maquereau permettra de mettre à contribution les pêcheurs pour recueillir plus d’informations sur l’espèce. 

Le moratoire avait été justifié par un déclin important de ce poisson, en raison de la pêche commerciale et d’un prédateur gourmand du maquereau, le phoque gris. Entre 2020 à 2021, les phoques en auraient consommé de 7000 à 13 000 tonnes, selon le ministère. 

On a besoin d'avoir plus de données scientifiques et le fait d'avoir une pêche à l'appât va nous permettre d'avoir plus de données, explique Diane Lebouthillier.

Le pêcheur de homard Norbert Gaudet décharge ses prises au quai de Cap-Pelé.

Les pêcheurs de homard se servent du maquereau comme appât dans leur pêche. Depuis le moratoire, ils devaient acheter ces poissons, ce qui engendrait des coûts importants, selon l'UPM. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Nicolas Steinbach

Martin Mallet est du même avis, il faut plus de données, surtout pour envisager une réouverture de la pêche commerciale.

Ça va nous permettre d’avoir justement des pêcheurs sur l'eau, sur l’ensemble de la zone atlantique et du Québec pour aller recueillir de la science supplémentaire qui, espérons-le, nous permettra de réouvrir la pêche commerciale l’année prochaine, soutient-il.

La ministre Lebouthillier n'écarte pas le retour d'une pêche commerciale au maquereau dans les prochaines années.

D’après les informations de Nicolas Steinbach

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