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Pour faire un monde : Doris Labrie anime sa dernière émission

L'animatrice de l'émission radio « Pour faire un monde », Doris Labrie, dans le studio de Radio-Canada à Regina, le 26 avril 2024.

Passant de la scène théâtrale au journalisme, Doris Labrie se consacre à la couverture de l'actualité des arts, de la culture, et des communautés francophones.

Photo : Radio-Canada / Raphaële Frigon

Après 35 ans à Radio-Canada, dont 17 ans au micro de l'émission de l'après-midi en Saskatchewan. Doris Labrie, animatrice, journaliste, anime sa dernière émission vendredi.

L'aventure de Doris Labrie à Radio-Canada commence à Trois-Rivières en 1989. Celle qui était comédienne au théâtre devient alors reporter aux arts et à la culture pour la télévision de Radio-Canada.

Je viens de ce milieu, bien que je n’aie pas étudié en journalisme ni en arts.

Au début des années 90, elle se retrouve dans la ville de Québec, où elle fait d’abord du remplacement estival, puis retrouve le mandat culturel. Elle était reporter au quotidien, pour le bulletin de 18 h : Québec ce soir, affirme-t-elle.

Doris Labrie réalise une entrevue avec Céline Dion.

Doris Labrie réalise une entrevue avec Céline Dion .

Photo : Radio-Canada

Dans la ville animée, elle couvre actualité, théâtre, cinéma, projets spéciaux, arts visuels sans s'essouffler.


Elle réalise des entrevues avec les acteurs du monde de la culture, de Céline Dion à Jean-Louis Trintignant.


Elle s'avoue parfois nerveuse à ses débuts. Trintignant m'intimidait, comme tous les artistes qui venaient de la France au Festival d’été, mais, au final, ce sont juste des gens comme vous et moi.

Doris Labrie au festival historique des Médiévales en 1994.

Doris Labrie au festival historique des Médiévales en 1994.

Photo : Radio-Canada

Au téléjournal, ses interventions sont parfois frappantes, comme au festival historique des Médiévales. J’y ai personnifié une gente dame et parfois une combattante, explique-t-elle. Elle est même devenue une cible vivante pour un archer anglais en direct au Téléjournal de 18 h.

Doris Labrie au volant d'une décapotable.

À l’été 1994, Doris Labrie parcourt le Québec pour « Isabeau s’y promène », la série de reportages touristiques. « Le plus beau des souvenirs : on partait en décapotable sur la route pendant une semaine », se rappelle-t-elle.

Photo : Radio-Canada

En 2002, Doris Labrie reçoit un appel téléphonique de Josée Lévesque. Celle-ci cherche une animatrice pour son magazine L’accent, un hebdomadaire sur l’actualité des communautés francophones. La réalisatrice voit en l’animatrice une personne curieuse et amoureuse du français.

En quête d’aventure, Doris Labrie accepte le mandat. Elle a passé les cinq années qui suivent à couvrir les communautés francophones d’un océan à l’autre de très beaux projets, des rencontres de personnalités de la francophonie canadienne.

Elle garde en particulier un souvenir impérissable, celui d'une soirée canadienne en plein été, chez Roger Dallaire, non loin d'Edmonton.

En 2007, une restructuration a lieu à Radio-Canada. Doris Labrie décide alors de s'installer au micro de l’émission de radio quotidienne de l’après-midi, alors intitulée Jour de plaine.

La trouille au ventre, c'est ce qu'elle a ressenti. La liberté qu’offre la radio est aussi une arme à double tranchant. C’est une émission de deux heures et demie, il faut du contenu, alors qu’a la télé tout est calculé. Je craignais de m’enfarger.

J'ai été bien encadrée avec Michel Lalonde [le réalisateur de l'époque], explique-t-elle.

Elle sera pendant 17 années une des voix marquantes de Radio-Canada en Saskatchewan, berçant les retours à la maison des Fransaskois.

Animer un magazine socioculturel implique aussi de relayer l’actualité dans ses moments plus sombres. Ainsi les événements dans la Nation crie James Smith, à l’été 2022, marqueront longtemps l'animatrice : Ça me prenait aux tripes.

Doris Labrie est debout devant un barbecue à l'extérieur, tenant des ustensiles de cuisine. Elle porte un tablier rouge, un haut à manches longues blanc. Elle sourit en regardant vers l'appareil photo.

Le meilleur souvenir de Doris Labrie est la rencontre avec le public lors des émissions spéciales « Dans ma cour », diffusées en direct des jardins des Fransaskois.

Photo : Radio-Canada

Toutefois, c’est de la rencontre avec le public que Doris Labrie garde le meilleur souvenir, soit les émissions spéciales Dans ma cour, diffusées depuis les jardins de Fransaskois d'Assiniboia et de Regina.

Je ne pourrais jamais oublier les Francothons, je l’ai coanimés, six à sept heures de radio, on se promenait avec des micros sans fil parmi les Fransaskois rassemblés à Radio-Canada.

Quand elle fermera son micro, vendredi soir, comme à l'habitude, à 17 h 59 et 15 secondes exactement, Doris entamera ce qu'elle considère comme de grandes vacances. On se sent déjà tellement bien, tellement légère, conclut celle qui à fait notre monde à nous, Fransaskois.

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