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Une marche à la mémoire des quatre femmes mortes au refuge de Whitehorse

Des gens brandissent des tambours, des banderoles et des photos devant un édifice, le 26 avril 2024.

Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées, vendredi, pour entreprendre une marche en l'honneur des femmes mortes au refuge d'urgence.

Photo : Radio-Canada

Une marche a été organisée pour souligner la fin de l’enquête publique sur la mort de quatre femmes autochtones au refuge de Whitehorse. Pour les proches, il s’agit d’une manière de se rassembler et d’entamer un processus de guérison.

Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées sur le coup de midi devant l’hôtel Gold Rush, où s’est déroulée pendant trois semaines l’enquête publique sur la mort de Cassandra Warville, de Myranda Tizya-Charlie, de Josephine Elizabeth Hager et de Darla Skookum.

Un homme tient une pancarte décorée des photos des victimes, le 26 avril 2024.

Cassandra Warville et Myranda Tizya-Charlie, toutes deux dans la jeune trentaine, étaient membres de la Première Nation Vuntut Gwitchin, dans la région d'Old Crow. Elles sont mortes au refuge de Whitehorse de surdoses d'opioïdes le 19 janvier 2022.

Photo : Radio-Canada / Sarah Xenos

Je suis reconnaissante qu'il y ait eu une enquête. Maintenant, je peux essayer de passer à autre chose et retourner à ma vie. Je vais essayer, du moins, c’est tout ce que je peux faire, a dit la mère de Myranda, Bella Tizya.

Selon elle, l’enquête publique a été traumatisante et très troublante, mais elle aura permis de sensibiliser la population à ce qui se passe au refuge d’urgence de Whitehorse. Elle espère ainsi que sa fille n’est pas morte en vain.

Des gens s'enlacent lors d'un événement commémoratif à Whitehorse, le 26 avril 2024.

L'enquête du coroner visant à faire la lumière sur la mort de quatre femmes au refuge de Whitehorse a été particulièrement éprouvante pour les familles et les amis des victimes.

Photo : Radio-Canada / Sarah Xenos

Cela a été un processus très très difficile. Personne ne devrait avoir à regarder un être aimé mourir devant une caméra de surveillance, affirme de son côté Nesta Hager, la cousine de Joséphine, qu’elle considérait comme une sœur.

Je pense que tous nos cœurs sont brisés. C’était déchirant. Nous avons regardé tellement de tragédies jour après jour et avons dû revivre tout ça dans nos têtes. Nous en avons perdu le sommeil. Nos familles et notre communauté sont bouleversées.

Une citation de Nicole Tom, cheffe de la Première Nation Little Salmon Carmacks
Des marcheurs avec une banderole se dirigent vers un paysage montagneux, le 26 avril 2024.

Les participants à la marche, qui se voulait un espace de guérison, sont allés du lieu de l'enquête publique au refuge, jusqu'au parc municipal Shipyards, vendredi.

Photo : Radio-Canada / Sarah Xenos

Il est clair pour la cheffe de la Première Nation Little Salmon Carmacks, Nicole Tom, qu’il y a encore beaucoup de travail à faire au refuge. Veronica Burgess est du même avis, soutenant que, si la formation avait été adéquate, sa sœur Darla serait encore en vie aujourd’hui.

Les recommandations semblent correctes, mais il y a beaucoup de travail à faire et ils doivent respecter leur part du marché et rencontrer les communautés [...] parce que nous avons encore mal, dit-elle.

Les recommandations seront évaluées, dit le gouvernement

Dans un communiqué, la ministre de la Santé et des Affaires sociales, Tracy-Anne McPhee, a remercié tous ceux qui ont participé au processus : Le gouvernement va maintenant commencer l’évaluation approfondie des recommandations.

Une mise à jour avec un plan d’action sur les mesures qui seront prises devrait suivre. Un processus similaire commencera aussi pour l’organisme Connective, principalement visé par ces recommandations.

Une femme tient une pancarte décorée des photos d'un homme et d'une femme, le 26 avril 2024.

Les morts de Cassandra Warville, de Myranda Tizya-Charlie, de Josephine Elizabeth Hager et de Darla Skookum, en 2022 et en 2023, au refuge de Whitehorse, ont fait l'objet d'une enquête du coroner au cours des trois dernières semaines.

Photo : Radio-Canada / Sarah Xenos

Nous déterminerons les changements à apporter à court, moyen et long terme alors que nous cherchons à répondre aux recommandations et à renforcer la prestation de nos services, peut-on lire dans le communiqué.

Selon l’experte canadienne en réduction des préjudices et protocole dans les refuges Zoë Dodd, il est urgent d’agir.

Des gens, côte à côte, tenant des banderoles à l'effigie d'organisations, le 26 avril 2024.

Plusieurs organismes autochtones et Premières Nations du Yukon étaient représentés lors de la marche en l'honneur des femmes mortes au refuge de Whitehorse.

Photo : Radio-Canada / Sarah Xenos

Quelles seront ces politiques, quelles seront ces pratiques? Elles doivent être implantées maintenant pour éviter que d’autres personnes ne meurent au refuge, dit celle qui a grandi au Yukon et a témoigné à l’enquête publique sur les meilleures pratiques à adopter.

J’ai été surprise par le manque d’urgence [de certaines recommandations] et aussi que l’organisation qui n’a pas suivi des pratiques pourtant standards soit toujours responsable [du refuge], mais pour être honnête, ce n’est pas si surprenant, ajoute-t-elle.

Avec des informations de Virginie Ann et Joseph Ho

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