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Les États-Unis accusent la Russie d’avoir usé d’un agent chimique en Ukraine

Deux soldats russes dans un champ  sous un ciel menaçant.

Moscou viole la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, selon le département d'État américain. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / AP

Agence France-Presse

Les États-Unis accusent la Russie d'avoir eu recours à un agent chimique, la chloropicrine, contre les forces ukrainiennes, en violation de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), selon un communiqué publié mercredi par le département d'État.

En outre, la Russie se sert d'agents antiémeutes comme méthode de guerre en Ukraine, également en violation de la Convention, ajoute la diplomatie américaine dans ce texte.

L'utilisation de ces produits chimiques n'est pas un incident isolé et est probablement motivée par le désir des forces russes de déloger les forces ukrainiennes de positions fortifiées et de réaliser des avancées tactiques sur le champ de bataille, écrit le département d'État.

Les États-Unis imposent de nouvelles sanctions

Washington a annoncé en parallèle mercredi une nouvelle vague de sanctions contre des entreprises ou des personnes russes ou étrangères, accusées de participer à l'effort de guerre russe dans l'invasion de l'Ukraine.

Outre des entreprises russes de la défense ainsi que des organisations chinoises, ces sanctions concernent également plusieurs unités de recherche et entreprises impliquées dans les programmes d'armes chimiques et biologiques russes.

Le mépris permanent de la Russie pour ses obligations au titre de la CIAC s'inscrit dans la même logique que les opérations d'empoisonnement d'Alexeï Navalny et de Sergueï et Ioulia Skripal avec des agents neurotoxiques de type Novichok.

Une citation de Extrait du communiqué du département d'État

Alexeï Navalny, un ancien opposant au président russe Vladimir Poutine, décédé le 16 février, avait été victime d'un grave empoisonnement qu'il avait attribué au Kremlin.

Un homme prend la pose à partir d'un lit d'hôpital avec son épouse et ses deux enfants.

En 2020, sur Instagram, l'opposant russe Alexeï Navalny avait publié cette photo de lui avec son épouse et ses enfants à partir du lit d'hôpital où il récupérait d'un empoisonnement.

Photo : Associated Press

L'ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia Skripal avaient été empoisonnés en Angleterre en 2018.

La Russie a déclaré ne plus posséder d'arsenal chimique militaire, mais ce pays fait l'objet de pressions pour plus de transparence sur l'utilisation d'armes toxiques dont il est accusé.

Selon les Instituts américains de la santé (NIH), la chloropicrine est un produit chimique qui a été utilisé comme agent de guerre et comme pesticide et qui, en cas d'inhalation, présente un risque pour la santé.

Contournement des sanctions

Les sanctions prises aujourd'hui visent à perturber encore plus et à affaiblir l'effort de guerre russe en s'attaquant à son industrie militaire de base et aux réseaux de contournement [des sanctions existantes, NDLR] qui l'aident à s'approvisionner, a déclaré la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, citée dans un communiqué.

Parmi les entreprises étrangères visées, seize sont chinoises ou hongkongaises, pour la plupart accusées non seulement d'aider la Russie à se procurer des composants normalement interdits mais aussi, pour deux d'entre elles, d'avoir fourni les matériaux nécessaires à la production de munitions.

Les sanctions concernent des entreprises issues de cinq autres pays : les Émirats arabes unis, la Turquie et l'Azerbaïdjan, ainsi que deux membres de l'Union européenne, la Belgique et la Slovaquie.

Une centaine d'entreprises russes, parmi les plus de 200 également visées, opèrent spécifiquement dans les secteurs de la défense, du transport ou des technologies.

Enfin, les sanctions concernent aussi les infrastructures de gaz et de pétrole russes, alors que Moscou cherche à développer celles qui lui permettraient d'exporter plus facilement ses hydrocarbures, en particulier vers la Chine. Ces exportations se font actuellement par pétroliers ou par méthaniers, faute d'oléoducs et de gazoducs suffisants vers l'est.

Ces sanctions prévoient notamment le gel des avoirs des entreprises ou des personnes visées et présentes aux États-Unis ainsi que l'interdiction pour des organisations ou des citoyens américains de faire affaire avec les cibles des sanctions.

Les membres du G7 ainsi que l'UE et plusieurs pays proches, tels que l'Australie ou la Corée du Sud, ont multiplié les sanctions à l'encontre de la Russie depuis le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine, en février 2022.

Les dernières sanctions ont en particulier ciblé le secteur minier, notamment l'aluminium, le cuivre et le nickel, dont l'importation aux États-Unis et au Royaume-Uni est désormais interdite.

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