Appel renouvelé pour aider les personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi
Des militants anti-pauvreté accusent le gouvernement de violence économique envers les personnes assistées sociales.
Photo : Radio-Canada / Julien Gagnon
Des organismes communautaires ont uni leurs forces pour souligner la Semaine nationale de la dignité des personnes assistées sociales du Québec.
Les militants ont tenu un rassemblement devant des bureaux administratifs du gouvernement provincial dans l’arrondissement de Jonquière mercredi matin.
Leur principale doléance touche les personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi comme c’est le cas d’une jeune autiste de Saguenay qui a lancé un cri du cœur en début de semaine.
Le gouvernement a finalement accepté de réviser son dossier pour déterminer s’il sera possible de lui octroyer les prestations maximales sans qu’elle n’ait à subir la période de carence normalement obligatoire.
Pour l’instant, je suis satisfait, mais ce n’est qu’un début. En bout de ligne, il faut abolir le critère de carence de façon générale
, a souligné le coordonnateur de L.A.S.T.U.S.E., Sylvain Bergeron.
Le coordonnateur de L.A.S.T.U.S.E., Sylvain Bergeron, a organisé une manifestation pour dénoncer la précarité des personnes assistées sociales.
Photo : Radio-Canada / Julien Gagnon
Lors du rassemblement intitulé Tribunal de la rue, les militants sont allés jusqu’à accuser le premier ministre François Legault et la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, de violence économique.
Ils dénoncent notamment le fait que certaines prestations temporaires soient réduites lorsque les bénéficiaires sont en couple.
Le statut marital, on devrait annuler ce concept-là. Une personne, un chèque. Au montant qu’ils donnent, ce n’est pas ça qui va tuer l’État
, renchérit Sylvain Bergeron.
Ils invitent donc le gouvernement à faire preuve d’ouverture et à être plus sensible à la précarité des personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi.
