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« La paix est nécessaire, juste, possible » - Obama

Le président Barack Obama s'adresse aux Israéliens

Le président Barack Obama s'adresse aux Israéliens

Radio-Canada

Barack Obama a invité les Israéliens à l'empathie envers les Palestiniens jeudi lors d'un discours tenu devant des centaines de jeunes à Jérusalem, tout en leur rappelant qu'ils ont l'appui du « pays le plus puissant du monde ».

Plusieurs parmi les voisins d'Israël au Proche-Orient refusent de reconnaître son droit d'exister, a reconnu le président américain. « Ils peuvent aussi bien refuser le droit d'exister au ciel au-dessus de leur tête ou à la terre sous leur pied. Parce qu'Israël ne s'en va pas nulle part », a-t-il ajouté du même souffle.

Reprenant un ton conciliant, le président a affirmé que si les parents israéliens parlaient quelques instants avec les jeunes Palestiniens, comme lui-même l'a fait jeudi à Ramallah, ils verraient que ces enfants ne sont pas bien différents de leurs propres enfants.

Les enfants palestiniens ont le droit de vivre dans un État qui est le leur, a déclaré Obama à la foule de jeunes israéliens qui lui ont répondu par des applaudissements nourris.

Ni l'occupation ni l'expulsion ne sont la solution.

Une citation de Le président Barack Obama

Proche-Orient, l’éternel conflit

Consulter le dossier complet

Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

La sécurité d'Israël est non négociable, a assuré le président. En ce sens, il invite la communauté internationale à déclarer le mouvement chiite libanais Hezbollah « une organisation terroriste ».

Obama a également parlé de deux menaces qui pèsent sur Israël, mais aussi, dit-il, sur les États-Unis : les armes chimiques en Syrie et la nucléarisation de l'Iran.

À propos de l'Iran, le président a fermement affirmé que ce pays ne devait pas se procurer l'arme nucléaire. Cela représenterait un danger qui ne pourrait pas être endigué, a-t-il évalué.

Toutes les options sont sur la table pour atteindre nos objectifs, l'Amérique fera ce qu'il faut pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

Une citation de Le président Barack Obama

Quant à la Syrie, Barack Obama a déclaré que le président Bachar Al-Assad, « un homme qui préfère tuer son propre peuple plutôt que de renoncer au pouvoir », doit partir pour que l'avenir de la Syrie puisse commencer. Il met cependant en garde contre l'utilisation d'armes chimiques contre le peuple syrien ou leur transfert à des groupes terroristes.

« Les Palestiniens méritent leur propre État »

Le président américain Barack Obama en compagnie du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah

Le président américain Barack Obama en compagnie du président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah

Photo : AFP / SAUL LOEB

Barack Obama s'était rendu à Ramallah un peu plus tôt pour rencontrer Mahmoud Abbas. Lors d'une conférence de presse tenue pendant cette visite, le président américain a dit que les Palestiniens « méritent leur propre État », ajoutant que « la possibilité d'une solution à deux États », israélien et palestinien, « continue à exister ».

ll a indiqué que les États-Unis souhaitaient toujours travailler au projet de création d'un État palestinien.

M. Obama a par ailleurs critiqué la colonisation israélienne qui « ne fait pas avancer la paix ». Il a indiqué que le secrétaire d'État américain, John Kerry, allait consacrer beaucoup de temps pour tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien.

Israël-Palestine, les racines d'un conflit. Consultez notre dossier.

Manifestations hostiles

L'opinion publique palestinienne n'était toutefois pas aussi acquise au président américain que le public israélien. Quelque 150 manifestants ont tenté d'approcher du complexe présidentiel palestinien où avait lieu la rencontre à Ramallah, en brandissant des banderoles sur lesquelles on lisait : « Obama, tu n'es pas bienvenu ici » ou « Obama quitte Ramallah ».

Même du côté des autorités palestiniennes, l'accueil réservé à Obama a été plutôt froid, selon le correspondant de Radio-Canada sur place, Luc Chartrand.

« On a l'impression, chez les Palestiniens, que cette visite se situe bien en deçà de celle qu'avait faite Georges W. Bush en 2008 », explique le correspondant. « La question palestinienne semble être tombée beaucoup plus bas dans les priorités américaines au Moyen-Orient », dit-il.

« Je veux voir le village de mon père, d'accord Obama », peut-on lire sur une affiche d'un manifestant palestinien.

« Je veux voir le village de mon père, d’accord Obama », peut-on lire sur une affiche d'un manifestant palestinien.

Photo : AFP / ABBAS MOMANI

Obama condamne les tirs de roquettes

En matinée, des roquettes ont atteint le sud d'Israël, sans faire de blessés. Le président américain, à l'instar du président israélien et du président de l'Autorité palestinienne, a condamné cette attaque.

Plus tôt, un haut responsable du gouvernement israélien avait déclaré qu'Israël observerait de très près les propos du président Abbas à Ramallah pour voir s'il condamnerait les tirs de roquettes.

Nous avons encore vu la menace de Gaza avec ces roquettes. Nous condamnons cette violation d'un important cessez-le-feu [conclu en novembre] qui protège les Israéliens comme les Palestiniens.

Une citation de Barack Obama

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s'était déjà prononcé indirectement sur l'affaire pour condamner la violence contre les civils, « y compris le tir de roquettes ».

Du côté de Gaza, un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a affirmé que son mouvement « considère cette histoire de tir de roquettes comme de simples accusations israéliennes visant à gagner la sympathie d'Obama et à le monter contre les Palestiniens ».

Barack Obama a déjà prévenu que le but de son voyage était d'écouter et non de lancer de nouvelles initiatives de paix israélo-palestinienne. En septembre 2010, les pourparlers que le président américain avait voulu relancer avaient tourné court moins d'un mois plus tard.

Mercredi, le président américain a rencontré le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Les visées nucléaires de l'Iran ont dominé les discussions, qui ont semblé plus cordiales que celles menées lors des précédentes rencontres entre les deux dirigeants.

Dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient, le président Barack Obama s'envolera vendredi pour la Jordanie.

Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

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