La Fédération franco-ténoise (FFT), l'organisme porte-parole des francophones des Territoires du Nord-Ouest, aurait aimé qu'il y ait plus de mesures destines à soutenir les communautés francophones en situation minoritaire dans le budget fédéral déposé hier. Selon Audrey Fournier, la directrice de la FFT, les investissements accordés aux langues officielles sont encore restreints, et les questions touchant particulièrement le Nord n'ont pas été assez abordées.
« Oui, on est content que la mise en œuvre de la loi [sur les langues officielles] va être certainement une priorité dans la prochaine année, mais on trouve qu’au niveau des capacités des organismes qui travaillent sur le terrain on passe à côté [...] On va rester dans une situation de précarité. »
Pourtant, Audrey Fournier souligne l’appel à l’aide des organismes porte-parole de la francophonie minoritaire auprès du gouvernement fédéral afin de renforcer le financement de base, une demande qui n’a pas été prise en compte, selon elle.
La directrice de la FFT appuie néanmoins les investissements prévus pour le logement. Un plan pour le moins audacieux
, mais aussi nécessaire aux Territoires du Nord-Ouest, qui attend de voir comment le budget sera par la suite distribué à travers le Canada.
Malgré un budget fédéral trop peu porté vers les Territoires et des besoins pas assez pris en compte, Audrey Fournier dit que la Fédération franco-ténoise affirme son ambition de faire connaître les réalités et les enjeux propres au Grand Nord canadien aux députés.