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Il existe de nombreux avantages à faire ses semis soi-même.  | Photo : Unsplash / Francesco Gallarotti / Unsplash / Markus Spiske

Vous avez envie de vivre l’expérience ultime du potager? De participer à toutes les étapes, de la première petite pousse dans le pot qui deviendra un plant gorgé de légumes dans votre jardin? Pour ça, vous devez faire vos semis! C’est le nec plus ultra du jardinage. Vous verrez, c’est fascinant (même pour les grands) de voir le plant germer, évoluer de jour en jour, fleurir et se transformer. Et ce n’est vraiment pas sorcier. Voici comment vous y prendre.

Par Christine Côté / Propos recueillis par Catherine Perron

Un semis, c’est quand on prend la semence d’une tomate, par exemple, et qu’on la fait pousser dans un pot, à l’intérieur. À l’ouverture de notre potager, au lieu d’acheter nos plants à la pépinière, on n’a qu’à planter ceux qu’on a fait pousser à la maison.

C’est assurément plus avantageux de faire ses semis soi-même que d’acheter des plants en pépinière. En plus d’être assez cool d’admirer nos petites pousses se transformer, ça nous donne accès à une plus grande variétés de semis. On obtient aussi des plants plus gros et donc, des légumes qui apparaissent plus rapidement!

Certaines semences peuvent être plantées directement au jardin. Pour les autres, il faut d’abord faire les semis dans les boîtes à œufs, et les transférer dans un pot lorsqu’ils deviennent trop volumineux pour le contenant. Par contre, il n’est pas nécessaire de les faire germer dans la ouate au préalable. C’est toujours mieux de semer directement dans le terreau. On évite ainsi les manipulations inutiles qui risquent de faire mourir les plants.

Quand on est prêt à ouvrir notre potager, on peut ensuite transférer les plants directement au jardin ou dans de gros pots à l’extérieur. C’est si joli et ça nous permet de déplacer le pot si l’emplacement choisi n’est pas assez ensoleillé.

Pour réussir ses semis, il y a quatre éléments à considérer :

  • L’éclairage : Une fois, les semences plantées, on doit installer son ou ses pots sur le bord d’une fenêtre, orientée vers le sud ou le sud-est (si possible) parce que c’est à cet endroit que les plants recevront le plus de lumière pendant la journée. Si on ne dispose pas d’assez d’espace à cet endroit, on peut aussi leur fournir de la lumière artificielle en achetant, dans les quincailleries, une lampe conçue à cet effet, et opter pour une ampoule de 40 watts; on l’installe ensuite à environ 15 à 30 cm au-dessus des plantes. Pendant le temps de germination, peu importe si l’éclairage est naturel ou pas, l’idéal est de donner aux semis entre  12 et 14 heures de lumière par jour et beaucoup de chaleur pour germer. Dès que l’on voit apparaître les premières pousses, après environ deux semaines, on peut diminuer un peu le temps d’exposition.
  • La température : En période de germination, on doit maintenir une température dans la pièce entre 21 et 24 °C Si l’on veut être certain de respecter cette température sans surchauffer l’ensemble de la maison, on peut acheter des tapis chauffants que l’on installe sous les plateaux où se trouvent les pots. Lorsque les petites pousses sortent, on doit baisser la température à 18 °C le jour et 15 °C la nuit. Sinon, les plants vont pousser trop rapidement, vont s’étioler et se fragiliser.
  • Les contenants : Mieux vaut recouvrir les plantes pour recréer l’effet d’une serre. Il existe des plateaux munis d’un dôme transparent. On les trouve facilement dans toutes les pépinières. Pour économiser, on peut aussi utiliser des contenants que l’on possède déjà à la maison, comme des barquettes de laitue que l’on renverse sur les plants…
  • Le terreau : La règle fondamentale est de toujours utiliser du terreau neuf, surtout pas celui que vous auriez utilisé les années précédentes. Les semences étant très fragiles, elles risqueraient de développer des champignons ou des maladies qui provoqueraient la fonte des semis. Quand on achète son terreau, on recherche principalement les appellations « Terreau d’empotage », « Terreau pour semis » ou « Terreau tout usage ». Comme il est préférable que la terre soit aérée un peu, ils sont parfaits pour partir des semis. Et s’ils contiennent de la tourbe de sphaigne, de la perlite et de la vermiculite, c’est encore mieux!

Faire ses semences au bon moment

Ce qu’il faut semer en mars : poireaux, céleris, oignons (en graines), fraises (pour récolter l’année suivante), persil, thym, sauge.

Ce qu’il faut semer en avril : bettes à carde, coriandre, aubergines, ciboulette, piments, poivrons, fenouil, choux, choux-fleurs, épinards, choux-raves, laitue, brocolis, roquette, tomates, capucines, oignons verts, basilic.

Ce qu’on peut semer directement dans le potager (fin mai, début juin) : radis, citrouilles, pommes de terre, carottes, haricots, panais, concombres, melons, oignons (bulbes), courgettes, courges, pois, betteraves, tournesols, gourganes, aneth, navets, rutabagas.

Des petits détails à ne pas oublier

Bien identifier les semis parce qu’il n’est pas toujours évident de distinguer les plants, même une fois poussés.

Vérifier le pourcentage de germination sur le sachet de semence avant de l’acheter. Plus il est élevé, plus grandes sont les chances de réussite. Vaut mieux acheter une semence ayant un pourcentage de plus de 85 %. Mettez toutes les chances de votre côté!


Christine Côté est horticultrice.

Il existe de nombreux avantages à faire ses semis soi-même.  | Photo : Unsplash / Francesco Gallarotti / Unsplash / Markus Spiske